Niveau : expert

En quelques années, le métier de sysadmin a beaucoup changé.
D'abord, grâce aux progrès de la virtualisation (si le nombre de machines physiques n'a pas forcément évolué, le nombre de machines virtuelles, lui, a explosé).
Et ensuite, grâce à son évolution logique, le Cloud Computing.

En conséquence de quoi, les utilisateurs des moyens informatiques en entreprise s'attendent à avoir un serveur en quelques minutes, contre plusieurs jours / semaines il y a dix ans.
Pire encore, encore trop peu d'entreprises qui ont migré vers le Cloud utilisent la "flexi-sécurité" qu'offre cette technologie, alors que c'est son plus grand atout : pouvoir déployer et détruire automatiquement les instances, en fonction de la charge applicative et du coût sur la place de marché EC2 d'Amazon !
Contrairement à une idée reçue, dans le Cloud, on ne paie pas ce que l'on utilise, mais ce que l'on provisionne ...

L'automatisation est donc logiquement devenue un objectif stratégique dans les entreprises qui ont un département IT interne et chez les prestataires de services spécialisés, de la même façon qu'elle a été toujours été au cœur des préoccupations pour les fournisseurs de cloud.

Au-delà d'une certaine nostalgie d'une informatique à la Papa, je pense que les nouvelles attentes sont légitimes, et même si les équipes IT ont rétréci, les nouvelles méthodologies ont au moins l'avantage d'élever les compétences de l'administrateur, et ne doivent pas être vues comme ennemies mais comme génératrices de valeur ajoutée : l'auto-déploiement, les "Software-Defined Technologies" (SDx, Networking et Storage), la gestion de configuration centralisée, ne sont pas un simple buzz commercial, mais les briques élémentaires qui permettent de construire des architectures informatiques plus efficientes, tant du point de vue économique que fonctionnel.

Dans le cadre de la modernisation d'une infrastructure existante, le plus simple est de commencer par automatiser la configuration initiale des serveurs, le déploiement de logiciels et de nouvelles configurations, ce qui permet aux équipes de se focaliser sur la gestion des vrais incidents et de libérer du temps d'installation, qu'elles pourront alors consacrer à des tâches autrement plus intéressantes intellectuellement (et professionnellement).

Il existe plusieurs outils Open Source / gratuits à cette fin, les plus connus étant Puppet, Chef, CFEngine, Ansible et SaltStack.
Je présenterai aujourd'hui l'installation de Puppet, qui est certainement le plus aisé à prendre en main, et qui convient bien aux infrastructures de taille petite et moyenne (nous parlons d'une limitation à 10000 voire 100000 machines, tout de même !)

"Resistance is futile" - les Borgs, Star Trek

A propos de l'auteur

Milosz SZOTMilosz SZOT est ingénieur systèmes & réseaux spécialisé dans Linux et l'hébergement de sites web à fort trafic.

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